jeudi 22 octobre 2009

Estelle Nollet - Présentation

Une rentrée littéraire qui n’en finit pas, un 22 Octobre nous y sommes encore, un peu comme nos homologues étudiants qui viennent à peine de reprendre le chemin des amphithéâtres, quelle indécence. Surtout que nous personne ne nous paye pour nous motiver à assister à nos quelques 12 heures de cours par semaine, ça sent sa manifestation sournoise et prochaine à plein nez. C’est le mot rentrée qui m’a fait sauter à pied joint dans une vague de nostalgie estudiantine, si l’on y ajoute ce qui nous préoccupe plus ici, la rentrée « littéraire », ce n’est plus une vague de nostalgie mais la peur de se faire emporter par les courants, littéraires bien sur.

Tout ce champ lexical de l’eau m’a été inspiré par la présence de celle que nous recevons ce soir, elle qui a été, avant d’écrire, prof de plongée notamment sur la côte mexicaine : Estelle Nollet. Avant cela, Estelle Nollet a débuté une carrière de publicitaire à Paris, un début que d’autres auteurs de cette rentrée littéraire ont partagé, mais elle pour écrire son livre, elle n’a pas été puiser son inspiration sur le capot d’une voiture à 3 heures du matin et dans la moiteur d’une cellule rue du quai des orfèvres, mais dans les grands espaces des déserts d’Egypte et d’Australie.

Estelle Nollet n’a pas écrit : « on ne sodomise pas les crapauds buffle », ou encore « On ne mange pas les chiens-éléphants avec les doigts », elle vient donc ce soir pour parler de son premier roman : « on ne boit pas les rats-kangourous ».

« L’écriture, c’est comme un iceberg, avec un dixième émergé. La partie émergée, c’est le premier roman. Ensuite, il y a le deuxième, le troisième… A chaque roman, on va plus profond », disait Edna O’Brien, écrivaine irlandaise. La partie émergée d’Estelle Nollet nous emmène dans un univers bien particulier : nous sommes dans un hameau perdu en plein désert, dans ce hameau une communauté d’une vingtaine de personnes qui y vit, ou plutôt qui y végète depuis des années. Ils ne peuvent pas sortir de cet endroit, la route les ramène au bar, le seul point de ralliement : alors ils boivent. Ils boivent pour oublier qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont là. Ou peut être qu’ils boivent pour éviter de comprendre. Mais un jour, le jeune Will, qui est né dans ce lieu, et ne connait donc pas le monde du dehors, veut comprendre pourquoi, et se pose la question de leur enfermement.

Estelle Nollet est avec nous ce soir dans la Matinale de Radio Campus, pour parler avec nous de son premier roman « On ne boit pas les rats-kangourous », paru pour la rentrée littéraire chez Albin Michel, et pour parler aussi de sa vie, de plongée, de théâtre, de tout, de rien, de nous, de vous.

Thibaud Pombet


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On ne boit pas les rats-kangourous, d'Estelle Nollet, chez Albin Michel, 336 pages, 19,50€

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