jeudi 22 octobre 2009

Estelle Nollet est l'invitée de La matinale de 19h


(la moustache à la mode dans la matinale)


Estelle Nollet
était avec nous ce soir pour parler de son premier livre On ne boit pas les rats-kangourous, en lice pour le prix du premier roman.
Léo nous a présenté également La vérité sur Marie, de Jean Phillipe Toussaint. Le mini débat qui opposait nos deux larrons ce soir portait sur le livre de Pierre-Louis Basse, Comme un garçon.
David présentait dans sa chronique un guide de voyage de Bill Bryson paru dans sa version de poche traduite en français en 2005 aux éditions Payot : Nos voisins du dessous, chroniques australiennes.

Dans l'agenda:
23'17'', se termine bientôt à Mains d'Oeuvres. Ce dimanche, donc, il y a le finissage de l'exposition sonore, de 16h à 22h, plus d'infos ici.
Archi Full, la soirée des écoles d'architecture franciliennes, vendredi 30 octobre au Cabaret sauvage, plus d'infos sur la page facebook.
David Azencot progresse, au théâtre Pandora, 30 rue Keller dans le 11ème. En octobre les vendredi à 19h30 et samedi à 17h30. Plus d'infos ici.

Estelle Nollet - Présentation

Une rentrée littéraire qui n’en finit pas, un 22 Octobre nous y sommes encore, un peu comme nos homologues étudiants qui viennent à peine de reprendre le chemin des amphithéâtres, quelle indécence. Surtout que nous personne ne nous paye pour nous motiver à assister à nos quelques 12 heures de cours par semaine, ça sent sa manifestation sournoise et prochaine à plein nez. C’est le mot rentrée qui m’a fait sauter à pied joint dans une vague de nostalgie estudiantine, si l’on y ajoute ce qui nous préoccupe plus ici, la rentrée « littéraire », ce n’est plus une vague de nostalgie mais la peur de se faire emporter par les courants, littéraires bien sur.

Tout ce champ lexical de l’eau m’a été inspiré par la présence de celle que nous recevons ce soir, elle qui a été, avant d’écrire, prof de plongée notamment sur la côte mexicaine : Estelle Nollet. Avant cela, Estelle Nollet a débuté une carrière de publicitaire à Paris, un début que d’autres auteurs de cette rentrée littéraire ont partagé, mais elle pour écrire son livre, elle n’a pas été puiser son inspiration sur le capot d’une voiture à 3 heures du matin et dans la moiteur d’une cellule rue du quai des orfèvres, mais dans les grands espaces des déserts d’Egypte et d’Australie.

Estelle Nollet n’a pas écrit : « on ne sodomise pas les crapauds buffle », ou encore « On ne mange pas les chiens-éléphants avec les doigts », elle vient donc ce soir pour parler de son premier roman : « on ne boit pas les rats-kangourous ».

« L’écriture, c’est comme un iceberg, avec un dixième émergé. La partie émergée, c’est le premier roman. Ensuite, il y a le deuxième, le troisième… A chaque roman, on va plus profond », disait Edna O’Brien, écrivaine irlandaise. La partie émergée d’Estelle Nollet nous emmène dans un univers bien particulier : nous sommes dans un hameau perdu en plein désert, dans ce hameau une communauté d’une vingtaine de personnes qui y vit, ou plutôt qui y végète depuis des années. Ils ne peuvent pas sortir de cet endroit, la route les ramène au bar, le seul point de ralliement : alors ils boivent. Ils boivent pour oublier qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont là. Ou peut être qu’ils boivent pour éviter de comprendre. Mais un jour, le jeune Will, qui est né dans ce lieu, et ne connait donc pas le monde du dehors, veut comprendre pourquoi, et se pose la question de leur enfermement.

Estelle Nollet est avec nous ce soir dans la Matinale de Radio Campus, pour parler avec nous de son premier roman « On ne boit pas les rats-kangourous », paru pour la rentrée littéraire chez Albin Michel, et pour parler aussi de sa vie, de plongée, de théâtre, de tout, de rien, de nous, de vous.

Thibaud Pombet


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On ne boit pas les rats-kangourous, d'Estelle Nollet, chez Albin Michel, 336 pages, 19,50€

Nos voisins du dessous, chroniques australiennes - Bill Bryson

À la lecture du livre d'Estelle Nollet, On ne boit pas les rats-kangourou, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur l’Australie. Certes, l'action se déroule dans un espace indéterminé, personne ne nous parle d’Australie. Mais, ce paysage désertique, le fameux rat-kangourou que le titre indique de ne pas boire, et puis son expérience personnelle, en Australie, justement... Bref, ça tombait à point nommé avec la recommandation que me faisait un libraire de la rue de la glacière : Nos voisins du dessous, chroniques australiennes de Bill Bryson, paru en 2000 , traduit puis publié en poche en 2005 aux éditions Payot.
L’auteur, comme à son habitude, nous livre sa connaissance d’un pays à travers le genre hybride du « récit de voyage ». Il ne s’agit donc pas ici d’un guide de voyage, minutieux mais monotone ; ce n’est pas non plus un carnet, ni un essai. C’est un mélange de tout ça, le style Bryson en plus.

Une exploration à priori complète de l’Australie, de Melbourne à Sydney, de Darwin à Canberra, traversant le bush et l’outcast aride. Les 450 pages se lisent aisément grâce au savant dosage entre l’histoire du pays, des réflexions propres à l’auteur, et des anecdotes croustillantes à la sauce américaine : par exemple 3 pages vraiment marrantes d’une course poursuite avec des chiens au cœur de Canberra. Je n’irai pas vérifier l’exactitude du moindre détail de cette anecdote, ni des nombreuses autres, mais quel qu’en soit le degrès de fiction : on y rit et on y apprend beaucoup. A l’inverse, quand il s’agit de renseignements sur l’histoire du pays notamment, on regrettera peut être un trop grand nombre de citations dont les sources nous sont inconnues, pas très fair-play Billou.

Mais ne lui en tenons pas rigueur, pour résumer en cinq mots : c’est un très bon livre. 450 pages pour savoir que l’Australie c’est super, mais que c’est dommage que personne ne le sache.

David Abittan


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Nos voisins du dessous, chroniques australiennes, de Bill Bryson collection Petite Bibliothèque Payot, 455 pages, 9,50 €