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jeudi 8 octobre 2009
Florence Noiville est l'invitée de la matinale de 19h
Florence Noiville, était l'invitée de La matinale de 19h, ce jeudi. Avec elle nous avons parlé de critique littéraire, de son précédent roman, La donation, mais surtout de son essai J'ai fait HEC et je m'en excuse, paru ces jours ci chez Stock.
Il était également question, ce jeudi de quelques autres parutions. Léo présentait le livre American Falls de Barry Gifford. Le débat attendu sur le roman de Pierre-Louis Basse, Comme un garcon, est reporté à la prochaine émission, faute de temps.
David présentait dans sa chronique une publication du Centre Pompidou, L'enjeu Capital(es), également La bible en images, aux éditions Taschen, Le vaisseau spécial, la dernière fiction sonore d'Arte Radio, et enfin, les master class du Quai Branly.
Dans l'agenda:
23'17'', jusqu'au 25 octobre à Mains d'Oeuvres. Une exposition sonore qui nous immisce dans l'univers sonore de quatre artistes. Du jeudi au dimanche, de 14h à 19h, plus d'infos ic
What About Penguins, dont nous entendions un morceau dans l'émission, seront en concert vendredi 9 octobre à l'école d'architecture de Paris - Malaquais (à partir de 18h, 14 rue Bonaparte, métro Saint-Germain), avant de sortir leur premier EP le 15 octobre.
Plus d'informations sur le myspace des What About Penguins
Florence Noiville - Présentation
Toujours en quête d’une présentation originale de notre invité, vous me connaissez, j’ai failli inventer pour vous le premier rébus radiophonique, pour vous faire deviner le nom la personne que nous recevons aujourd’hui. Hélas Maxime dans son pragmatisme abject et coutumier ayant déjà vendu la mèche, je dois me résoudre à vous présenter platement notre invité : Florence Noiville. C’est vrai que le nom « Noix-ville » se prêtait à ce genre de facétie, en revanche si j’avais essayé de faire la même chose sur son nom civil, j’aurais été déjà plus embêté : effectivement, Florence Hirsch qui est avec nous ce soir est la femme de Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse, pour les intimes.
« Pour chaque homme qui a réussi, il y en aura toujours un pour dire : « J’étais à l’école avec lui » », dit l’adage populaire. Cela se vérifie aussi avec la femme qui nous accompagne ce soir. Florence Noiville est rentrée dans la prestigieuse école d’HEC dont elle ressortira diplômée en 1984 avec la promotion appelée « Allez les cadres ». Florence Noiville est également diplômée de Science Po et titulaire d’une maîtrise de droit des affaires. Elle a commencé sa carrière évidemment dans la finance, mais moins évident par la suite, elle a choisi le domaine de la culture. Depuis Florence Noiville est journaliste au Monde, critique littéraire au Monde des livres tout en animant l’émission du même nom sur LCI.
Mais si Florence Noiville s’était contentée de cela, nous n’aurions pas la chance de l’avoir parmi nous ce soir. C’est effectivement son activité d’écrivain qui l’amène plus particulièrement. Elle avait publié déjà en 2003 une biographie du prix Nobel de littérature Isaac Singer, et un roman pour la rentrée littéraire 2007, roman qui portait le nom de « La donation ». Nous aurons l’occasion ce soir de nous entretenir avec Florence Noiville sur ces ouvrages, son parcours et son métier de critique littéraire, mais surtout, surtout, nous recevons Florence Noiville ce soir pour parler de son dernier livre paru aux éditions Stock « J’ai fait HEC et je m’en excuse ».
Sous un titre jugé par la presse plutôt racoleur, « J’ai fait HEC et je m’en excuse » pose la question de la responsabilité des enseignements dispensés dans les grandes écoles, face notamment à la récente crise économique. Les grandes écoles ont donc la responsabilité d’opérer les changements qui s’imposent afin de concilier profits et intérêts humains sur le long terme. Mais la chose n’est pas aisée, Spencer le disait déjà : « ce qui est le plus négligé dans nos école est justement ce dont nous avons le plus besoin dans la vie ».
Ah les grandes écoles, dans lesquelles les valeurs monétaires sont réputées prendre le dessus sur les valeurs humaines. Avant Dieu disait à Moïse, « Je suis celui qui est ». Aujourd’hui le jeune cadre dynamique dirait « Je suis celui qui a ». Est-ce toute une génération qui aurait l’esprit cupide, l’œil injecté de dollar comme dans les cartoons, et la vénalité comme religion ? Sommes-nous foutus ? Ne devons nous pas attendre la prochaine fin du monde en 2012 ? Après l’arroseur arrosé, ce soir l’interviewer interviewée, toutes ces questions, mais surtout d’autres, dans quelques instants, avec notre entretien en compagnie de Florence Noiville, notre invité sur la matinale du Jeudi, de Radio Campus Paris.
Thibaud Pombet
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J'ai fait HEC, et je m'en excuse, de Florence Noiville, aux éditions Stock, 150 pages, 12€
« Pour chaque homme qui a réussi, il y en aura toujours un pour dire : « J’étais à l’école avec lui » », dit l’adage populaire. Cela se vérifie aussi avec la femme qui nous accompagne ce soir. Florence Noiville est rentrée dans la prestigieuse école d’HEC dont elle ressortira diplômée en 1984 avec la promotion appelée « Allez les cadres ». Florence Noiville est également diplômée de Science Po et titulaire d’une maîtrise de droit des affaires. Elle a commencé sa carrière évidemment dans la finance, mais moins évident par la suite, elle a choisi le domaine de la culture. Depuis Florence Noiville est journaliste au Monde, critique littéraire au Monde des livres tout en animant l’émission du même nom sur LCI.
Mais si Florence Noiville s’était contentée de cela, nous n’aurions pas la chance de l’avoir parmi nous ce soir. C’est effectivement son activité d’écrivain qui l’amène plus particulièrement. Elle avait publié déjà en 2003 une biographie du prix Nobel de littérature Isaac Singer, et un roman pour la rentrée littéraire 2007, roman qui portait le nom de « La donation ». Nous aurons l’occasion ce soir de nous entretenir avec Florence Noiville sur ces ouvrages, son parcours et son métier de critique littéraire, mais surtout, surtout, nous recevons Florence Noiville ce soir pour parler de son dernier livre paru aux éditions Stock « J’ai fait HEC et je m’en excuse ».
Sous un titre jugé par la presse plutôt racoleur, « J’ai fait HEC et je m’en excuse » pose la question de la responsabilité des enseignements dispensés dans les grandes écoles, face notamment à la récente crise économique. Les grandes écoles ont donc la responsabilité d’opérer les changements qui s’imposent afin de concilier profits et intérêts humains sur le long terme. Mais la chose n’est pas aisée, Spencer le disait déjà : « ce qui est le plus négligé dans nos école est justement ce dont nous avons le plus besoin dans la vie ».
Ah les grandes écoles, dans lesquelles les valeurs monétaires sont réputées prendre le dessus sur les valeurs humaines. Avant Dieu disait à Moïse, « Je suis celui qui est ». Aujourd’hui le jeune cadre dynamique dirait « Je suis celui qui a ». Est-ce toute une génération qui aurait l’esprit cupide, l’œil injecté de dollar comme dans les cartoons, et la vénalité comme religion ? Sommes-nous foutus ? Ne devons nous pas attendre la prochaine fin du monde en 2012 ? Après l’arroseur arrosé, ce soir l’interviewer interviewée, toutes ces questions, mais surtout d’autres, dans quelques instants, avec notre entretien en compagnie de Florence Noiville, notre invité sur la matinale du Jeudi, de Radio Campus Paris.
Thibaud Pombet
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J'ai fait HEC, et je m'en excuse, de Florence Noiville, aux éditions Stock, 150 pages, 12€
L'enjeu Capital(es) - Fréderic Migayrou

Il ne s'agit pas comme souvent dans les ouvrages d'architectures d'un recueil de projets noyés dans une marée de belles images de synthèses. Ici, il est plutôt question d'un ouvrage très théorique. Une vingtaine d'intervenants, pour la plupart architectes, présentent des réflexions autour d'un thème : tantôt à travers la présentation d'un projet, tantôt de manière plus subjective.
Le format des textes n'est pas forcément en accord aux ambitions de l'ouvrage, puisqu'il est question d'exposer les points de vue actuels sur la ville à travers une seule double page par intervenant ; l'information y est donc très dense, peut être difficilement accessible pour les novices. Par contre, ceux qui savent apprécier la prose philosophique-architecturale adopteront ce livre pour ce qu'il dresse l'état actuel des réflexions autour de la ville du XXIème siècle.
Si on comparait un travail de recherche à un repas, on parlerait dans ce cas d'un très bon apéritif. La bibliographie est bien fournie, ce qui en fait un point de départ pertinent dans le cadre de travaux sur la ville et l'architecture.
David Abittan
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L'enjeu Capital(es), dirigé par Fréderic Migayrou, édité par le Centre Pompidou, 112 pages, 29,90 €
Slumberland - Paul Beatty

Et c’est donc sur Slumberland que j’ai jeté mon dévolu. Non, Slumberland n’est pas le dernier tube des Black-Eyed Peas sur lequel vous aller shaker vos booty toute la nuit, mais bien le titre, peu évocateur, je vous le concède, du roman de l’auteur afro-kainri Paul Beatty. Et si Slumberland n’est pas le titre d’un album electro-pop-rock-reggae-rap, on reste dans le domaine de la musique puisque Paul Beatty nous emmène sur les traces de Ferguson Sowell alias DJ Darky.
DJ Darky, entouré des membres de son collectif les Beards Scratcheur (les gratteurs de barbes) aux blases prophétiques tels que DJ Uhuru, DJ So So deaf et mon préféré, DJ You Can Call Me Ray or You Can Call Me Jay but Ya Doesn’t Have to Call Me Johnson, DJ Darky donc, autiste audiophonique capable de retenir tout les sons entendus, a trouvé le beat presque parfait. Presque car pour que son rythme fasse danser les mamas, swinguer les guapas et transpirer les gangstas, il ne manque que la petite touche funky de Charles Stones. Sorte de chamman du groove, personnage mythique du free Jazz underground disparu depuis des décennies. L’histoire va prendre un virage décisif lorsque DJ Darky, va recevoir le film d’un type qui encule une poule dont Charles Stones a réalisé la bande-son. Sur l’enveloppe l’adresse d’un bar à Berlin. Ni une ni deux, Darky prend ses cliques et ses claques et s’envole pour Berlin post-chute du mur pour retrouver le Chaman et poser la touche finale à son mix almost perfect.
Beatty écrit ses phrases comme certains posent leurs lyrics. Il manie la plume comme d’autre les platines. A la lecture, on peut entendre les riffs psyché d’Hendrix et les solos de trompettes de Miles Davis. On est trimballé d’un perron de maison georgienne du sud de l’Alabama où raisonne le chant d’un vieux blues man à la voix éraillée au fond d’une cave du Village dont les voûtes suintantes ne peuvent retenir la fragilité sonique d’un pianiste noir, héroïnomane et aveugle, des parking de Harlem sur lequel résonnent les samples du Wu-Tang aux club hard tech du Berlin Ouest des eighties. Non sans une forme d’ironie, Beatty fait s’encastrer la culture noire américaine au pragmatisme germanique, et place la musique au dessus des clivages et des différences. Comme un langage universel.
Avec une dextérité folle et un catalogue de référence a faire palir le who’s who du Jazz et de la black music, Paul Beatty s’évertue à faire entrer la musique dans la littérature à l’instar, par exemple, de Dylan qui a fait l’inverse, injecter de la littérature dans la musique. C’est donc un roman presque sonore que propose l’auteur à travers cette quête du saint Graal musical.
Léonard Billot
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Slumberland , de Paul Beatty , au Seuil, 326 pages, 21€
La bible en images - Stephan Füssel

La bible en images, publié aux éditions Taschen présente une reproduction des images tirées de la bible illustrée de Martin Luther, dont la publication en 1534 a marqué une révolution dans l'histoire de la chrétienté.
On tirera deux profits, distincts mais complémentaire de cette publication. D'une part, la mise en contexte, sous la forme d'une introduction de Stephan Füssel. Une longue explication, plutôt complète de la vie de Luther, une histoire de l'impression, et des différentes versions de la Bible, à travers toutes ses traductions. Mais cette préface, aussi intéressante soit elle, n'est que le complément, sur une trentaine de pages, de l'objet à proprement parler de ce beau livre. 117 gravures colorisées vont suivre, à travers les différents récits de l'Ancien et du Nouveau testament.
Les éditions Taschen avaient déjà publié en 2003 une reproduction complète de la bible de Luther, soit deux tomes de 900 pages. Cette épurations aux seules illustrations est un bon compromis de lisibilité et de budget, en préservant l'essence même de cette bible, contenue en ces images. Je ne saurais d'ailleurs les décrire ici. Notons, par contre, combien l'influence qu'elles ont pu porter sur toutes les représentations actuelles de la bible est indéniable.
Un document intéressant, une concentration de la bible aux seules images qui rappelle le côté universel d'un livre fondateur plutôt que les dogmes polémiques d'une religion ou d'une autre.
David Abittan
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La bible en images, introduit par Stephan Füssel, aux éditions Taschen, 200 pages, 29,99 €
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