Toujours en quête d’une présentation originale de notre invité, vous me connaissez, j’ai failli inventer pour vous le premier rébus radiophonique, pour vous faire deviner le nom la personne que nous recevons aujourd’hui. Hélas Maxime dans son pragmatisme abject et coutumier ayant déjà vendu la mèche, je dois me résoudre à vous présenter platement notre invité : Florence Noiville. C’est vrai que le nom « Noix-ville » se prêtait à ce genre de facétie, en revanche si j’avais essayé de faire la même chose sur son nom civil, j’aurais été déjà plus embêté : effectivement, Florence Hirsch qui est avec nous ce soir est la femme de Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse, pour les intimes.
« Pour chaque homme qui a réussi, il y en aura toujours un pour dire : « J’étais à l’école avec lui » », dit l’adage populaire. Cela se vérifie aussi avec la femme qui nous accompagne ce soir. Florence Noiville est rentrée dans la prestigieuse école d’HEC dont elle ressortira diplômée en 1984 avec la promotion appelée « Allez les cadres ». Florence Noiville est également diplômée de Science Po et titulaire d’une maîtrise de droit des affaires. Elle a commencé sa carrière évidemment dans la finance, mais moins évident par la suite, elle a choisi le domaine de la culture. Depuis Florence Noiville est journaliste au Monde, critique littéraire au Monde des livres tout en animant l’émission du même nom sur LCI.
Mais si Florence Noiville s’était contentée de cela, nous n’aurions pas la chance de l’avoir parmi nous ce soir. C’est effectivement son activité d’écrivain qui l’amène plus particulièrement. Elle avait publié déjà en 2003 une biographie du prix Nobel de littérature Isaac Singer, et un roman pour la rentrée littéraire 2007, roman qui portait le nom de « La donation ». Nous aurons l’occasion ce soir de nous entretenir avec Florence Noiville sur ces ouvrages, son parcours et son métier de critique littéraire, mais surtout, surtout, nous recevons Florence Noiville ce soir pour parler de son dernier livre paru aux éditions Stock « J’ai fait HEC et je m’en excuse ».
Sous un titre jugé par la presse plutôt racoleur, « J’ai fait HEC et je m’en excuse » pose la question de la responsabilité des enseignements dispensés dans les grandes écoles, face notamment à la récente crise économique. Les grandes écoles ont donc la responsabilité d’opérer les changements qui s’imposent afin de concilier profits et intérêts humains sur le long terme. Mais la chose n’est pas aisée, Spencer le disait déjà : « ce qui est le plus négligé dans nos école est justement ce dont nous avons le plus besoin dans la vie ».
Ah les grandes écoles, dans lesquelles les valeurs monétaires sont réputées prendre le dessus sur les valeurs humaines. Avant Dieu disait à Moïse, « Je suis celui qui est ». Aujourd’hui le jeune cadre dynamique dirait « Je suis celui qui a ». Est-ce toute une génération qui aurait l’esprit cupide, l’œil injecté de dollar comme dans les cartoons, et la vénalité comme religion ? Sommes-nous foutus ? Ne devons nous pas attendre la prochaine fin du monde en 2012 ? Après l’arroseur arrosé, ce soir l’interviewer interviewée, toutes ces questions, mais surtout d’autres, dans quelques instants, avec notre entretien en compagnie de Florence Noiville, notre invité sur la matinale du Jeudi, de Radio Campus Paris.
Thibaud Pombet
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J'ai fait HEC, et je m'en excuse, de Florence Noiville, aux éditions Stock, 150 pages, 12€
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jeudi 8 octobre 2009
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